Le Communiqué de Presse pour « Jour de la Tartan » (6 Avril 2025)
"La Recherche d’un Tartan"
De 1757 à 1763, trois régiments écossais des Highlands ont servi pendant la guerre de Sept Ans. Après le Traité de Paris, de nombreux Highlanders parlant le gaélique ont pris leur congé et sont restés en Amérique du Nord. Beaucoup de membres du 78e régiment d'infanterie (les Fraser's Highlanders) sont restés dans l'ancienne Nouvelle- France et ont épousé des femmes canadiennes-françaises. Ils se sont installés partout au Québec, et leurs descendants, maintenant parlant français, vivent parmi nous.
Faites-vous partie de cette lignée ? Si oui, avez-vous un morceau de tartan depuis longtemps caché quelque part ?
En 2022, Peter Eslea MacDonald a entrepris un voyage à travers les provinces maritimes à la recherche de vieux morceaux de tartan qu’il souhaitait dater. Trente ans plus tôt, il avait trouvé un morceau de tartan avec un tissage unique, un tissage qui n'existait plus en Écosse. MacDonald est un « Historien du Tartan » et le responsable de la recherche pour la « Scottish Tartan Authority. » Il est un expert mondial dans l’identification et la datation des matériaux de tartan, et a travaillé avec les tartans les plus anciens disponibles.
Sa recherche visait à trouver un morceau de tartan du « Government set », plus couramment appelé le tartan « Black Watch ». Les trois régiments de soldats qui sont restés en Amérique du Nord auraient porté ce tartan : le Royal Highland Regiment (Black Watch), les Highlanders de Montgomery, et les Fraser’s Highlanders. Les Fraser ont été dissous en décembre 1763, et plus de 150 officiers et soldats sont restés, principalement au Québec. Comme les officiers devaient acheter leurs propres uniformes et n’étaient pas tenus de respecter les règlements gouvernementaux concernant les vêtements, certains historiens estiment que les officiers de Fraser auraient pu porter un tartan à base de rouge.
D'autres régiments des Highlands ont servi pendant la guerre de l'indépendance américaine (1775–1787), et les « Royal Highland Emigrants », un régiment provincial levé localement, portaient également le tartan Black Watch. Le bataillon levé au Québec et à New York comptait également de nombreux Canadiens français dans ses rangs. Le régiment a défendu la ville de Québec lors de l'attaque ratée de 1775 par les forces rebelles américaines sous le commandement du général Richard Montgomery et du colonel Benedict Arnold. Pour la première fois, des Canadiens français, anglais et gaéliques se sont unis pour défendre leur pays contre les envahisseurs. Comme l'a expliqué Peter MacDonald :
« Le tartan Black Watch est le tartan militaire le plus ancien ; il a été utilisé par ce régiment et plusieurs autres régiments au XVIIIe siècle. Je calcule qu’environ quarante miles (65 km) de tartan ont été tissés entre la fondation du régiment Black Watch et la fin de la guerre d’indépendance américaine, mais aucun morceau n’est connu pour avoir survécu. Étant donné la quantité tissée, et le fait que de nombreux soldats se sont installés en Amérique du Nord, particulièrement au Canada, je suis convaincu qu’il doit y avoir un morceau quelque part dans une collection familiale. Il est possible qu’ils aient un vieux morceau de tartan et qu’ils ne réalisent pas son importance. Trouver un morceau original est mon Saint Graal du Tartan et j'aimerais beaucoup entendre parler de toute personne qui pourrait en posséder un. »
MacDonald continue de rechercher ce morceau de tissu, « Le Saint Graal », qui permettra de résoudre l'énigme de l’apparence du tartan. Cela permettrait aussi de répondre à la question de quel tartan les Fraser Highlanders portaient.
Ewen Booth, un chercheur local de Montmagny, Québec, est tombé sur l’article de MacDonald et a estimé qu’il devrait être diffusé à travers le Québec, auprès de la population francophone. Booth mène des recherches depuis neuf ans sur les premiers Écossais à s’établir au Québec après 1763. Il détient la généalogie de nombreux Canadiens français ayant des racines écossaises. On espère qu’entre Montréal et Gaspé, il pourrait y avoir une couverture, un héritage familial, un kilt ou un vieux morceau de tissu qui a été caché pendant des années. Booth souhaite aider MacDonald dans ses recherches et sera le contact local au Canada.
L’intérêt personnel de Booth réside dans le fait que sa femme, Kathleen McKen, une Québécoise francophone, est descendante d'au moins trois de ces soldats écossais et ils vivent dans la maison de 1767 de l'un d'eux, son grand-oncle, Donald McKinnon, qui y vivait avant de devenir le deuxième seigneur de Matane (« Maison McKinnon » à Montmagny). Son propre arrière-grand-père, un autre Donald McKinnon, s’est établi à Berthier-sur-Mer. Booth est un ancien membre du Black Watch du Canada et des Fraser Highlanders modernes du 78e régiment, et son père a servi dans le Black Watch en Écosse.
Photo fournie par P eter Eslea MacDonald
« Le Chardon et la Fleur de Lys »
Anglais: Ewen Booth Français: Kathleen McKen
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